Ariane et Kourou
Historique
C'est à l'indépendance de l'Algérie que le CNES est contraint d'abandonner la base de lancement de Hammaguir. Quatorze site seront proposés dans les départements d'outre-mer ainsi qu'à l'étranger. Pour faciliter les lancements, ces sites se situent près de l'équateur, et finalement le CNES choisira la Guyane et Kourou. Elle offre plus d'avantages par sa situation avec une ouverture sur l'océan Atlantique qui réduit les risques en cas de problème ainsi qu'une faible densité de population. Tous les azimuts de lancement sont quasi possibles et la zone n'est pas reconnue risquée pour les cyclones et les tremblements de terre. C'est politiquement plus stable vu que la zone fait partie du territoire français.
Les travaux commencèrent en 1965, plus de 2500 personnes participèrent à la construction d'un port et d'un pont à Kourou ainsi que de toutes les installations nécessaires au bon fonctionnement de la zone. Le premier lancement eut lieu le 9 avril 1968 avec la fusée Véronique et par la suite de notre fusée Diamant. Entre 1967 et 1971, le centre fera les essais et la mise au point des fusées Europa qui, malgré les échecs successifs, prépareront l'élaboration de la fusée Ariane.
L'agence spatiale européenne (ESA) vu donc le jour en 1973 et elle financera la modernisation de la base de Kourou et du pas de tir Ariane. Il lancera la première fusée Ariane 1 le 24 décembre 1979 et fera 200 tirs jusqu'au 16 février 2011. L'agence deviendra leader mondiale des lancements de satellites commerciaux depuis le milieu des années 80.
En 1996, des accords de coopération russe avec les européens sont signés et le pas de tir Soyouz est construit sur une partie du terrain. Les travaux débutèrent en 2005 et fûrent achevés en 2010, le premier lancement eu lieu en octobre 2011.
En parallèle une nouvelle fusée Vega entre en service le 13 février 2012.
Ariane 5
L'ensemble de lancement Ariane 5 est composé de plusieurs bâtiments, seul site utilisé après Ariane-4, se déploie sur une superficie de 21 km². C'est un ensemble blindé, éloigné des bâtiments en cas d'explosion au décollage et équipé d'un bâtiment de 90 m de haut pour l'assemblage. Il permet huit lancements par année.
Les anciens ensembles de lancement seront reconvertis ou démantelés, comme celui des fusées Ariane 4, démantelé en septembre 2011.
L'ensemble du site, ainsi que les installations industrielles produisant différents gaz pour les fusées et satellites, est classé Seveso.
Un musée de l'espace fréquenté par des milliers de personnes est aussi situé sur le site.